Depuis longtemps, je voulais peindre ce tableau de Dastan mon podenco ibicenco en grand format. Je l'avais croqué ici dans ce but. J'envisageais même un diptyque ou triptyque de tableaux représentant quelques uns de mes chiens (ça viendra peut être, en tout cas, un diptyque sûr).
C'est en réfléchissant au support et à la taille que je souhaitais pour mon tableau que je suis tombée en arrêt devant mes 2 rallonges de table de salle à manger... En bois brut, elles avaient la dimension que je cherchais, elles étaient rangées dans un coin, prenant de la place pour rien, ne servant qu'à l'occasion de repas à grande tablée... alors ça a fait tilt , je n'ai pas hésité très longtemps. En les peignant, je trouvais un support idéal pour mes tableaux, en même temps qu'une place de choix pour les ranger : accrochées au mur ! Il me suffira de les protéger par de la toile cirée sous la nappe, les fois où j'aurais besoin de m'en servir !
voici comment j'ai procédé :
Après un ponçage fin, j'ai dessiné la silhouette de mon sujet, et ai teinté tout le fond au brou de noix (3 couches pour obtenir la couleur finale que je souhaitais, de façon à ce que mon podenco se détache un peu en ton sur ton une fois peint). Puis, j'ai sous-couché la silhouette en blanc. Après séchage, j'ai pu commencer la peinture proprement dite en commençant par les zones blanches :
Puis, mon rouquin a commencé peu à peu à trouver ses couleurs de miel et d'ambre, sa truffe rose-baiser, ses yeux jaune-verts.
Après cette étape, j'ai dû m'appliquer davantage sur tous ces détails qui font que dastan est Dastan.
en retravaillant ses yeux par exemple :
c'est loin d'être parfait, je ne donne pas ici un cours de peinture, cependant, je sais que personnellement, j'apprécie de voir chez les autres, les étapes de leur travail, j'aime savoir comment le tableau s'est construit, c'est pourquoi je le fais ici. Ça me permet également de me rendre compte de ma propre évolution, de mes erreurs et de mes progrès : regarder le chemin parcouru est une forme d'encouragement qui m'incite à continuer car maintenant, je sais qu'il est possible de progresser, d'aiguiser son regard, d'affiner sa technique.
Au moment où je publie l'article, le tableau n'est pas tout à fait terminé, je bloque un peu sur certains détails, alors je préfère faire une pause pour ne pas m'en dégouter... Il faut vraiment que j'y arrive.